Gravelines sous l'assaut d'une cyberattaque : Une nouvelle victime dans le paysage des villes françaises


Ces dernières semaines, un fléau numérique a frappé de plein fouet plusieurs municipalités françaises, laissant dans son sillage un tableau alarmant de vulnérabilités en matière de cybersécurité. Parmi les dernières cibles en date, on recense des noms familiers tels que Saint-Nazaire, Albi, et même des localités moins médiatisées comme Floirac, nichée dans l'ombre de la métropole bordelaise. 

Et désormais, Gravelines, commune du nord de la France, se retrouve malheureusement inscrite sur cette liste déjà bien trop longue. Le jeudi 25 avril, le département informatique de la mairie de Gravelines a été brusquement plongé dans l'urgence. 

Des signes révélateurs d'une intrusion malveillante ont commencé à émerger : des serveurs surchauffés, des fichiers qui semblaient s'évaporer dans l'air numérique. 

Dans une décision prompte, les responsables municipaux ont été contraints de couper l'alimentation de l'ensemble de leurs serveurs pour éviter une propagation plus large des dommages. Selon les dires de Grégoire Paccou, directeur général des services de la mairie, l'examen minutieux des systèmes a révélé la présence insidieuse d'un cryptovirus, un logiciel malveillant redoutable qui crypte les données des systèmes informatiques dans le but de réclamer une rançon en échange de la clé de déchiffrement. 

À ce stade, aucune demande monétaire n'a été reçue, mais la menace plane telle une épée de Damoclès au-dessus de la municipalité.

Cependant, l'ampleur exacte des dégâts reste encore un mystère. Les équipes techniques municipales, assistées par des experts de la cyberdéfense d'Orange, sont actuellement plongées dans une course contre la montre pour contenir et éliminer la menace. 

Cette opération complexe devrait s'étendre sur tout le week-end, et il faudra probablement encore une semaine avant de pouvoir dresser un bilan complet des dommages subis. Pendant ce temps, la vie quotidienne dans la commune de Gravelines a été perturbée. 

Les opérations municipales, autrefois fluides et numériques, ont dû faire marche arrière vers des méthodes plus traditionnelles, impliquant stylos et papiers. Des services essentiels, comme la prise de rendez-vous pour les documents d'identité, sont temporairement suspendus, laissant les habitants dans l'incertitude.

Face à cette attaque insidieuse, la municipalité a pris des mesures immédiates en alertant les autorités compétentes. La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) ainsi que l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) ont été informées de la situation critique.

 Une plainte officielle a également été déposée, témoignant de la gravité de la situation et de la détermination de la commune à lutter contre ce fléau numérique.