Un décret publié le 28 décembre dernier signait la création d'une carte Vitale numérique, qui allait prendre place sur le smartphone des assurés. Un premier mouvement destiné à supprimer prochainement la fameuse carte verte ? Pas vraiment, selon les autorités.
Nos papiers d'identité les plus intimes tendent de plus en plus à rejoindre un portefeuille numérique. On l'a vu avec l'arrivée de France Identité dans FranceConnect, qui permettra à terme une identification biométrique, mais aussi avec la nouvelle e-carte Vitale. Officialisée par un décret publié à la fin du mois de décembre dernier, elle va permettre la création d'une application en lieu et place de la carte verte. En test dans deux départements français (Alpes-Maritimes, Rhône) depuis septembre 2019, elle permet de produire un QR code contenant nos informations lors d'une consultation médicale, à l'hôpital ou en pharmacie. Protégée par une double authentification, à savoir le code du téléphone, puis celui de l'application (comme votre appli bancaire), elle disposerait de la sécurité nécessaire à la protection des renseignements du patient. Pourtant, elle ne devrait pas remplacer la carte physique.
C'est ce qui se dégage des déclarations faites par l'Assurance maladie au média l'Actu.fr. Selon un porte-parole, l'objectif est d'offrir deux possibilités à l'assuré, à savoir la carte physique et l'option numérique. À chacun ensuite de faire selon ses goûts ou en fonction de la nécessité (en cas d'oubli, de perte ou de vol). « Un assuré peut posséder la carte Vitale sous ces deux formats. Le déploiement de l’application se fera progressivement », est-il ainsi expliqué. Votre carte pourra ainsi rester encore dans votre poche et rester utilisable. Les assurés « pourront toujours garder leur carte Vitale physique sur eux », explique le porte-parole. Il faut dire que la carte numérique sera testée dans 6 nouveaux départements seulement d'ici à la fin du premier trimestre 2023, et sa création définitive devra, elle, se faire avant le 31 décembre 2025. Le temps que les plus réticents à la technologie se l'approprient ensuite, plusieurs années devraient passer.
Source : Actu.fr