Miser sur la blockchain et les crypto-actifs se révèle de plus en plus fructueux pour les entreprises françaises. C’est ce qui ressort de la dernière étude "blockchain et crypto" du cabinet PwC, dévoilée par Le Figaro. Et pour cause : 61 % des entreprises tricolores qui ont investi dans la blockchain et les crypto-actifs ont dégagé des profits en 2021. "Il n’est plus question de quelques projets avec des moyens modérés mais bien d’un raz-de-marée blockchain et crypto qui recouvre entreprises traditionnelles et pure players", relèvent les auteurs de l’étude.Dans ce contexte, de plus en plus d’entreprises françaises songent à s’associer, voire même à acheter un pure player du secteur au cours des trois prochaines années. 28 % des grandes entreprises ou ETI considèrent désormais cette option, alors que l’avènement des NFT, ces certificats d'authenticité qui permettent de s'approprier un objet numérique, a décuplé les usages autour de la blockchain lors de ces derniers mois.En effet, alors que la blockchain était déjà utilisée par de grands groupes depuis plusieurs années, notamment en matière de traçabilité des produits dans l’industrie agroalimentaire, de lutte contre la contrefaçon dans l’industrie du luxe ou encore de protection des données dans les secteurs de la santé et de l’énergie, de nouveaux horizons s'ouvrent avec les NFT et le métavers, ce monde parallèle qui a vocation à devenir une véritable doublure numérique du monde physique. Le gaming, le divertissement, la culture, l’éducation, le shopping et la publicité sont autant d’utilisations possibles de cet univers qui promet d’effacer les frontières entre les mondes réel et virtuel.
Dans ce cadre, l’appétit des entreprises s’en trouve décuplé, et 56 % des sociétés ayant développé un projet blockchain en France prévoient d’augmenter leur budget l’année prochaine, selon l’étude de PwC. Dans l’Hexagone, la start-up Sorare, qui mêle fantasy football et blockchain, a signé la plus grosse levée de fonds de l’histoire de la French Tech en septembre 2021 avec une série B de 680 millions de dollars, tandis que Ledger, société qui se concentre sur la sécurisation des portefeuilles de cryptomonnaies, a levé 380 millions de dollars en juin 2021.Les deux entreprises, qui ont toutes deux rejoint le cercle des licornes françaises, figurent ainsi parmi les fers de lance de l’écosystème blockchain en France. Sorare et Ledger apparaissent d’ailleurs parmi la cinquantaine d'acteurs français du numérique qui ont décidé d’unir leurs forces pour donner naissance à la NFT Factory. Un lieu de 400 m² qui constituera la vitrine de l'écosystème français NFT à Paris.
Toutefois, l’intérêt grandissant pour la blockchain n’empêche pas les entreprises françaises du secteur de s’inquiéter de l’impact environnemental des technologies qui en découlent. L’étude de PwC met ainsi en lumière que 50 % des entreprises tricolores utilisant une blockchain estiment que son coût énergétique est un critère déterminant, contre 21 % à l’échelle mondiale. Dans ce sens, la blockchain Tezos peut apparaître comme une alternative crédible à l’Ethereum, qui est la plus utilisée dans le monde à ce jour. Le protocole de Tezos se caractérise en effet par une faible consommation d’énergie, ce qui a séduit notamment des entreprises comme BNP Paribas, Société Générale, EDF ou encore Ubisoft.Outre les entreprises, les particuliers aussi s’intéressent de plus en plus à la blockchain et aux crypto-actifs. Près d’un Français sur 10 a déjà investi dans les cryptomonnaies, selon une étude conduite par KPMG pour l’Adan, l’association qui représente les professionnels du secteur des actifs numériques et des technologies blockchain en France. Sans surprise, c’est le bitcoin qui est le plus plébiscité par les investisseurs français, à hauteur de 49 %, devant l’ether (29 %)… et le bitcoin cash (28 %) !